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Terrorisme : L’assaut djihadiste de Bamako n’a peut-être pas eu lieu
Publié le mardi 24 septembre 2024  |  Le témoin
Sécurité
© aBamako.com par SA
Sécurité au nord du Mali : les militaires ivoiriens de la MISMA foulent le sol Malien.
Samedi 05 mai 2013. Bamako. Un contingent de soldats ivoiriens devant se charger du transport de la logistique est arrivé au camp de gendarmerie Balla Koné sis au quartier Faladié , en attendant son déploiement à Sévaré.
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Dans la foulée de l’attaque terroriste inédite sur des cibles militaires de la capitale malienne, il y a une semaine jour pour jour, le monde entier s’est mobilisé au chevet du Mali. Les compassions ont afflué de toutes parts, y compris des côtés les moins attendus comme l’ambassade de France, pays dont les relations diplomatiques avec le Mali frôlent la rupture depuis le renvoi de son ambassadeur et les accusations de connivence avec le terrorisme portées sur les tribunes onusiennes. Elle s’est néanmoins illustrée par des condoléances au peuple malien pour le compte des victimes du JNIM et accompagne ainsi la cadence d’une multitude d’autres représentations diplomatiques. S’y ajoutent les nombreuses entités associatives et politiques nationales, qui ont rivalisé de soutiens au FAMa et de diatribes en condamnant un acte assimilé à la barbarie par d’aucuns, à la lâcheté par d’autres, entre autres innombrables épithètes. C’est par ces seuls jugements, tout compte fait, qu’on a la mesure du drame occasionné par les assauts terroristes sur l’Ecole nationale de gendarmerie et l’Aéroport et dont ne témoignent que ces rares images abondamment véhiculées sur les réseaux au mépris des restrictions imposées par le cyber-procureur. En cause, un black-out total sur l’ampleur d’une tragique que les autorités n’évoquent que par des communiqués lapidaires sur une soi-disant tentative d’infiltration déjouée. L’épisode de l’école de la gendarmerie est ainsi mentionné de façon évasive, tandis que mot n’a été pipé sur celui de l’Aeroport où le monde entier a été témoin, tout au moins, des dégâts matériels infligés à la flotte présente sur les lieux. La même opacité va entourer le bilan des deux attaques car les observateurs n’en sauront ni par le Conseil du ministre du lendemain de l’événement, ni par les discrètes et modestes obsèques des recrues et éléments perdus dans les deux assauts. Un ultime espoir d’en connaître reposait également sur l’adresse du président de la Transition à l’occasion du 22 Septembre, date anniversaire de l’indépendance d’un Mali. Les attentes ne seront finalement pas plus comblées et confirmeront une intention évidente de mettre l’événement sous le boisseau aux fins d’en occulter la teneur dramatique. De ce même dessein participe probablement la surprenante dérogation à la tradition d’honorer la mémoire des victimes par un deuil national. Au lieu de quoi, les Maliens ont vaqué à leurs occupations habituelles sans aucune pensée pour leurs concitoyens tombés sous le drapeau, alors qu’une profusion de messages de condoléances trahissait la tendance à la dédramatisation. On apprend de l’épisode, en définitive, que la réponse des autorités de transition aux assauts terroristes du 17 septembre s’est opérée à la fois par des armes létales ayant permis de contrôler la situation et des armes de l’opacité au moyen desquelles a pu être réduit à son plus faible effet un coup inédit comme l’attaque de cibles militaires en plein cœur de la capitale.

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