La région de Kayes est un scandale énergétique comme l’est la Guinée dans le domaine géologique. La première région du Mali héberge par exemple la plus grande centrale du pays avec une capacité de production de 100 mégawatts dont elle profite à peine. Et pour cause. En plus d’être irrégulièrement approvisionné en hydrocarbures pour ce faire, Albatros, même lorsqu’elle fonctionne en plein temps, n’est visiblement pas conçue pour desservir un réseau local dont les installations sont en deçà de sa puissance. En revanche, une autre centrale mieux adaptée à la consommation nationale est en souffrance depuis 2017. Il s’agit d’une éolienne capable de produire 12% de la consommation nationale à un prix alléchant de 75 francs cfa le kilowatt. Installée par des partenaires français de la 1 ère région, le projet écologique s’est étrangement arrêté à mi-chemin de son processus et n’attendait que le feu vert des autorités de la Transition pour être parachevé. Tout le dispositif et ingrédients pour ce faire est stocké selon nos sources à Dakar mais il n’est point évident qu’il aboutisse, sans doute à cause de l’origine française de ses promoteurs.
Safo 1, une illusion solaire confirmée par Safo 2
Après les indications tr
ès instructives d’un récent conseil des ministres sur la teneur des projets solaires, le sommet FOCAC vient de confirmer les réserves que nous avions sur les chances de juguler la crise énergétique du Mali par les centrales solaires. En effet, par-delà la manne à partager entre les pays, ledit forum avait été aussi sanctionné par les négociations et signatures de conventions de partenariat entre des sociétés chinoises et la partie malienne. Y figure le secteur énergétique dans le cadre duquel s’inscrit les recherches de financement du projet Safo 2. Il s’agit en l’occurrence de la seconde phase d’une des centrales solaires sur lesquelles reposent les espoirs de production d’énergie jusqu’à hauteur 100 mégawatts. C’est après le lancement des travaux, en effet, que le marché de la première phase a été validé par le Conseil des ministres pour 32 milliards F CFA, une production de 50 mégawatts d’une capacité de stockage de la moitié et un délai d’exécution de 24 mois. Les équivoques qui pèsent sur le projet viennent d’être davantage confortées par les négociations encore en cours pour le financement de sa seconde phase alors que les travaux pour l’ensemble avaient été lancés à coups de battages médiatiques.