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Premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel : Bilan et perspectives.
Publié le mercredi 9 octobre 2024  |  le sursaut
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© Présidence par DR
Le premier sommet des Chefs d`Etat de l`Alliance des Etats du Sahel (AES) s`est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
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À l’occasion du premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel (AES), le colonel Assimi Goïta, président de la confédération de l’AES et président de la transition du Mali, a tenu un discours marquant à destination des peuples de l’alliance. Il a mis en avant les réalisations en cours ainsi que les projets ambitieux de la confédération pour les années à venir.

« L’AES n’est pas seulement une alliance d’États, mais avant tout une alliance des peuples. Nos efforts visent en priorité à protéger nos populations et à améliorer leur bien-être à travers des actions concrètes », a déclaré le président Goïta.


Le bilan de cette première année, selon lui, est encourageant. Les avancées dans le domaine de la défense et de la sécurité sont indéniables, ouvrant la voie à une coopération élargie dans d’autres secteurs clés. « Nous travaillons désormais à renforcer notre intégration économique et sociale en favorisant la libre circulation des biens, des services et des personnes. Nos économies sont complémentaires, mais elles font face à des défis. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de mutualiser nos efforts dans des domaines stratégiques, tels que les investissements, la fiscalité et l’exploitation des ressources naturelles », a-t-il ajouté.

Parmi les projets phares de l’AES figure la création d’une banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation. Le président a également évoqué la mise en place d’infrastructures destinées à renforcer la connectivité des territoires de la confédération, notamment à travers le développement des moyens de transport, des réseaux de communication et des technologies de l’information.

Un autre chantier d’envergure est l’introduction imminente d’un passeport biométrique commun à l’AES, visant à harmoniser les documents de voyage et à faciliter la mobilité des citoyens de la région. Des projets culturels, sportifs et éducatifs sont également en préparation, pour renforcer l’unité des peuples membres. En outre, la création d’une chaine d’information commune est envisagée, afin de promouvoir une diffusion harmonieuse de l’actualité dans les trois États membres. Le président Goïta a réaffirmé la volonté des dirigeants de l’AES de consolider chaque jour les liens de coopération, d’intégration et de solidarité entre les populations. « Nous œuvrons ensemble pour que le Sahel devienne un espace de paix, de prospérité et de développement », a-t-il souligné.

Le chef de l’État malien a également rappelé l’importance de l’adoption de la Charte de Liptako-Gourma, un acte qui marque, selon lui, une nouvelle ère géopolitique dans la région. Ce texte instaure un mécanisme de défense collective et d’assistance mutuelle pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes et lutter contre la criminalité organisée, qui mine les sociétés sahéliennes. « Grâce à cette alliance stratégique, nos forces de défense ont enregistré des victoires décisives sur le terrain, affaiblissant considérablement les groupes armés terroristes. Nous poursuivons avec abnégation l’établissement de la souveraineté de nos États sur l’ensemble de leurs territoires », a-t-il précisé.

Une intégration politique et diplomatique renforcée, le 6 juillet 2024, lors du premier sommet de l’AES, un traité a été signé, instituant la confédération des États du Sahel. Ce traité, selon le président Goïta, marque l’engagement irréversible des pays membres vers une intégration plus poussée, avec une vision partagée de fraternité, de solidarité et de complémentarité. « Avec la confédération, nous avons pris la décision stratégique d’élargir notre coopération à deux piliers essentiels : la diplomatie et le développement. Loin d’être un choix fortuit, cette orientation découle de notre volonté de bâtir une union politique forte, basée sur la paix, la sécurité et le développement, permettant d’agir de manière coordonnée sur la scène internationale », a-t-il déclaré.

En matière de sécurité, le président Goïta a salué les résultats obtenus par les forces armées des États membres. Ces dernières ont relevé le défi de s’opposer à des adversaires soutenus par des États tiers. Il a particulièrement pointé du doigt l’Ukraine, qu’il accuse de s’être rangée du côté du terrorisme au Sahel. « Nous continuons de lutter sans relâche contre toute forme de terrorisme pour défendre l’intégrité de nos territoires et notre souveraineté », a-t-il affirmé.

La feuille de route validée par les chefs d’État de la confédération ouvre la voie à des opportunités d’échanges, à des investissements et à la promotion d’un développement durable. L’accent est mis sur des projets structurants et intégrateurs, favorisant la croissance économique, la création d’emplois et l’accès aux services sociaux de base pour tous les citoyens. Une attention particulière sera portée à la jeunesse et aux femmes, considérées comme les véritables moteurs du développement de la confédération. « Leur dynamisme et leur créativité sont des atouts majeurs pour l’avenir de l’AES », a conclu le président Goïta.

« Ainsi, ce premier anniversaire marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Alliance des États du Sahel, portée par une vision commune de paix, de prospérité et de développement pour les peuples de la région » a-t-il précisé.

Par Fatoumata Coulibaly

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