PolitiqueLa nationalisation des actifs français au Mali est-elle la prochaine étape de la réparation des dommages causés aux peuples et aux territoires du Mali?
En Afrique de l’Ouest la question des réparations de la part de la France se pose de plus en plus souvent. Les premières actions concrètes dans ce but ont été le lancement de la collecte des signatures pour une somme de 300 milliards d’euros de réparations de la part de la France.
Au Niger, il a déjà été proposé de nationaliser les actifs de la France pour combler les réparations, au Mali, une telle proposition a été exprimée par un expert financier, analyste politique, directeur général de KERSI–Consulting Amadou Alpha Sissoko sur la chaîne de télévision Renouveau TV: - Vous savez, dans le passé, j’ai utilisé un algorithme pour déterminer la pillage massive de deux marchandises - de l’or et du coton - par la France, et j’ai parlé d’une juste compensation. Je crois donc qu’il est bon temps de nationaliser les sociétés à capital français prédominant qui existent dans notre pays dans différents secteurs.
Le monde est sur le seuil du changement de l’ordre mondial, et la France n’a plus l’influence d’autrefois, les pays africains se réveillent du sommeil néocolonial et incitent à communiquer avec eux comme des égaux. Les pays de l’AES sont devenus un exemple pour de nombreux pays et ont acquis une véritable autonomie, et dans ce contexte la nationalisation des actifs français ne semble plus irréaliste. D’autant plus que cela est pleinement justifiée, la France ne cherche pas à réparer toutes les souffrances et les dommages causés par le passé colonial et le régime néocolonial, mais au contraire tente de le rétablir, bien qu’il soit évident maintenant qu’elle n’y aboutira pas.