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Création et armement de mouvements peulhs à Mopti : L’Etat est-il en complicité avec certains cadres politiques ?
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Le Canard de la Venise
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© aBamako.com par Momo
Marche de la Comode
Bamako, le 03 octobre 2015 la Comade a marché pour dénoncer la partialité de la Minusma et Barkhane
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Depuis un certain temps, la région de Mopti devient comparable à celle de Kidal, voire dépasser celle-ci dans le mauvais sens à travers la prolifération de mouvements armés teintés de couleurs ethniques; lesquels sèment la terreur partout dans la région.
Ces mouvements, surtout d’obédience peuhle, se donnent des noms relevant de la zone ou des noms d’intégristes, tels d’Amadou Kouffa : Le fondateur du Front de libération du Macina. De même qu’il y a eu aussi un mouvement mixte du nom de Mouvement pour la Défense de la Patrie qui est peut-être mort-né. Il était constitué de peulhs, sonrhaïs, dogons, bambara… comme la mosaïque des peuples de la région de Mopti.
Mais qui tire donc les ficelles de ces mouvements ?
On entend çà et là circuler des noms comme celui d’Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée Nationale du Mali, un vrai peulh originaire de Douentza. Mais l’on ne se sait jamais car, les structurations des mouvements viennent souvent des frustrés sociaux depuis leur base. C’est pourquoi il est temps que le gouvernement approche les ressortissants de la région de Mopti, afin de poser la problématique sinon, une complicité passive de ces derniers est à craindre.
La région de Mopti est une zone de grande diversité culturelle. Si on arrive à se servir intelligemment de ces cultures, la paix y régnera éternellement. Dans le cas contraire, on peut frôler la catastrophe à travers des replis identitaires et intercommunautaires. Or on peut dire sans se tromper que tous les conflits communautaires à la base, qu’ils soient fonciers ou sociaux, sont attisés par les ressortissants résidents à Bamako qui s’autoproclament porte-paroles de ces communautés en ville.
Ces soi-disant porte-paroles sont des « intellectuels », « opérateurs économiques », étudiants, Etc. Ce sont des gens blottis et formatés par les études occidentales qui n’ont rien à voir avec les visions du monde des peuples locaux. Lesquels sont capables de construire eux-mêmes leur propre résilience à travers la culture multiséculaire de la paix.
S’il est avéré que des ressortissants attisent des haines séparatistes sous prétexte d’orgueil ethnique, l’Etat doit sévir de toutes ses forces pour appliquer la loi dans toute sa rigueur afin d’interpeller au moins ces leaders qui pensent dominer les autres peuples (ethnies) dans un complexe de supériorité que l’on doit désormais dépasser. Toute vie est une vie, depuis la période de Kourouganfouga, avant celle d’Athènes !
Alors pourquoi des gens souvent proches de leurs tombes essayent d’hypothéquer l’avenir de la jeunesse malienne ? Quels sont les indicateurs que ces gens utilisent pour dire que les peulhs sont plus maltraités dans la région de Mopti ? Rien que des esprits de complexe face à la grande dynamique du monde actuel. A Mopti, aucun peuple (ethnie) n’est au-dessus de l’autre et aucun peuple n’est plus brimé plus que l’autre. Alors, arrêtons de nous agiter pour provoquer des conflits sans issues. Prenez toutes les sphères du développement socioéconomiques de la région de Mopti, chaque peuple s’est spécialisé dans un domaine de développement et tire son épingle du jeu.
Les dogons, du plateau que dans la plaine, sont des agro-éleveurs en collaboration avec les peuls, malgré quelques conflits de gestion de pâturage de troupeaux. Les peuls, éleveurs et commerçants en général, cherchent naturellement à s’imposer sur les autres par tous les moyens. Les bozos, même souvent hostiles à la scolarisation des enfants, se donnent à cœur joie dans la filière pêche et en harmonie avec les cousins dogons et tous les autres peuples. Les autres : Bambaras, Bwa, sonrhaïs,…, chacun s’occupe de ses activités d’élevage, d’agriculture ou de commerce, … Dans les fonctions de l’Etat, les peulhs n’occupent pas du tout les derniers pas de l’échelle, c’est aussi historique, tel que l’avait voulu la colonisation.
Alors où sont les brimades, les persécutions des peulhs dans cette région ? Du côté religieux, les peulhs sont les maîtres coraniques et les imans dans la plupart des villes, et alors ? Pourquoi ces velléités ethniques sans fondements en instrumentalisant des faits conjoncturels ? Ils ont certainement des agendas qui ne sont pas le Mali. Je demande à l’Etat malien d’agir sans tarder en interpellant ces tireurs de ficelles qui veulent instrumentaliser les misères des peuples, de tous les peuples pour le seul objectif d’accéder à certaines fonctions étatiques. Même s’il y a des bonnes volontés qui tentent de faire la prévention de ces conflits sans atteindre les vrais agitateurs, les vrais meneurs tapis en ville. C’est comme le cas la MINUSMA, de certaines associations et ONG. Mais où est l’Etat dans tout ça ? Où est la fameuse Commission vérité justice et réconciliation ?
Il ne s’agit pas de faire des forums inutiles pour manger, boire et chanter, mais d’aller à des vrais séances de réconciliation à travers des diagnostics vrais non préétablis à partir des bureaux à Bamako et par coup de téléphone. Nous avons besoins des pouvoirs locaux traditionnels réels pour éradiquer ces tireurs de ficelles, qui n’ont rien compris aux aspirations des peuples face à cette grande mondialisation du capital criminel. Ces tireurs de ficelles sont devenus de véritables relais qui tentent faussement de défendre les pauvres populations.
Un jour, le peuple s’éveillera et fera la différence entre les vrais fils dignes et les « troubleurs » sociaux !

SDF
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