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Voyage dans le monde de l’information: Les effets corrosifs des “Fake News” et comment se protéger
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  Infosept
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“Fake news” est un terme en anglais qui définit une fausse nouvelle fabriquée intentionnellement et comportant des contenus fallacieux ou des reportages grossièrement déformés. Les “fake news” ne sont pas un phénomène nouveau. Le phénomène a démarré en même temps que les vrais journaux ont commencé à circuler, après que Johannes Gutenberg ait inventé l'imprimerie en 1439. Dès le début, les “fake news” avaient tendance à être sensationnalistes et extrêmes, conçues pour enflammer les passions et les préjugés. Et cela a souvent provoqué des violences. Le Président Obama a mis en garde contre une "désinformation active" qui, selon lui, pourrait menacer la démocratie elle-même. Donc le lecteur doit se protéger activement contre les “fake news”. Plusieurs techniques sont disponibles.

Le titre d’un article ne dit pas tout. Il est fréquent de voir un titre qui n’a rien à voir avec le contenu de l’article. Le but de l’auteur est d’attirer l’attention d’un potentiel lecteur.

Une étude révèle qu’environ 59% des nouvelles partagées sur les réseaux sociaux n'avaient pas été lues par la personne qui les partageait. Donc, on doit éviter de partager un article sans l’avoir lu entièrement. Il faut aussi éviter de partager des nouvelles avant de déterminer qu'elles sont authentiques. Lorsque vous partagez une fausse nouvelle, vous augmentez ses revenus publicitaires et sa popularité.

Si un article parle d'une personne ou d'une organisation, nous devons nous assurer que la personne ou l’organisation a effectivement dit ce qui est écrit. Les citations peuvent être mal prises hors contexte. Si vous avez des doutes, il faut chercher l’intégralité de la déclaration originale.

Une “fake news” souvent évite de demander des commentaires du côté opposé d’un argument. Mais, certaines publications prétendent être équilibrées en demandant des commentaires à des experts qui ne sont pas indépendants. Prenez par exemple un article sur les risques liés au tabagisme, où des médecins et des experts de l'industrie du tabac partagent une plate-forme. Les experts qui nient le danger du tabac peuvent avoir un conflit d'intérêts qui les empêche d'être indépendants.

Il est très facile de déformer un récit si le matériel original est caché au lecteur. Si vous lisez une histoire qui provoque en vous une forte émotion, votre première réponse devrait être d'aller à la source de l'information pour vérifier. Les citations peuvent être facilement manipulées en supprimant les phrases importantes et en les utilisant hors contexte.

Parfois la ligne entre les nouvelles et l’opinion de l’auteur reste floue. En lisant l’article, le lecteur doit se demander si les déclarations sont vérifiables par les faits. Est-ce que l'auteur avance un argument plutôt que de rapporter les faits ?

Il est bien connu que la corrélation n'est pas l'égale du lien de causalité. La corrélation, une association entre deux choses, n'est que la première étape dans l'identification d'une cause. Sur des sujets très sensibles, il faut se demander si la conclusion tirée de la corrélation est soutenue par des preuves.

Pour certains, le phénomène des faits sélectifs est plus dangereux et plus répandu que les “fake news”. Il est beaucoup plus facile de rejeter un contenu qui s'avère faux que de rejeter un argument où les faits à l'appui sont tous vrais. Les faits sélectifs se produisent parce que les journaux et les réseaux sociaux se concentrent principalement sur les intérêts de leurs lecteurs. Les médias maximisent le lectorat et augmentent les profits en créant et en partageant des contenus que leurs lecteurs veulent lire. Les journalistes sont encouragés à écrire des articles qui attirent de nombreux lecteurs, ce qui aide leur compagnie à gagner de l'argent grâce aux revenus publicitaires.

Les chefs d'entreprise des organisations médiatiques se concentrent donc consciemment sur ce que veulent les lecteurs, pas sur ce dont ils ont besoin pour mieux s’informer. Par exemple, les médias français rapportent plus d'attaques terroristes contre des citoyens français et européens que d'autres attaques terroristes à travers le monde. Ces faits sélectifs bien que vrais donnent aux lecteurs français une fausse impression qu'ils sont plus en danger alors qu'en réalité plus de musulmans sont victimes de ces actes.

Dans le passé, l’information étaient rares. De nos jours, nous avons une abondance d’information de toutes sortes. Le défi pour les lecteurs est d'apprendre à différencier entre la bonne et la mauvaise et de ne pas être manipulé par des personnes ayant leurs propres motifs cachés.
Amadou O. Wane
Collaborateur externe,
Floride, Etats-Unis
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