Le dernier organe de la transition malienne, celui législatif en charge des réformes institutionnelles et politiques, vient d’être mis en place ce samedi 05 décembre 2020 au CICB. Le Conseil National de la Transition (CNT), puisque c’est de lui qu’il s’agit, péniblement constitué, a désormais à sa tête le colonel Malick DIAW, le numéro 2 de l’ex-Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). L’ancien vice-président du CNSP est élu avec 111 voix et 7 bulletins nuls sur les 118 membres présents.
Signalons que le jeudi dernier, sur la liste officielle publiée figure en tête le colonel Malick Diaw, numéro 2 de la junte malienne qui a pris le pouvoir le 18 août dernier. Son nom circulait depuis plusieurs semaines pour prendre la direction du Conseil national de transition. C’est désormais chose faite. Il est ainsi hissé au perchoir d’une assemblée qui comporte des proches de l’imam Mahmoud Dicko, mais également plusieurs figures de l’ex-rébellion, comme Mohamed Ag Intalla, par ailleurs chef traditionnel de la tribu des Iforas à Kidal, dans le nord-est de notre pays.
Plusieurs partis de l’ex-majorité et de l’ex-opposition, ainsi que le M5, mouvement de contestation qui a participé à la chute de l’ancien président IBK avaient annoncé qu’ils n’enverraient de nom pour siéger au sein du CNT. Mais surprise, des hommes politiques issus de ces formations sont désormais membres de l’organe. Dans le lot, certains semblent avoir cédé aux sirènes des militaires, d’autres sont en rupture de ban avec leurs partis.
Les ex-rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, signataires de l’Accord d’Alger de 2015, faut-il le rappeler, ont annoncé leur retrait pure et simple du processus. La raison évoquée pour justifier une telle décision est : « un quota insignifiant » à eux alloué au sein du CNT « malgré tous les gages précédemment obtenus »