Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Reformes politiques et électorales au Mali : Les autorités rassurent Goodluck Jonathan
Publié le mercredi 22 fevrier 2023  |  Le Pays
Suivi
© Autre presse par dr
Suivi de la transition : le médiateur de la CEDEAO échange avec les membres de l`AIGE sur les élections à venir
Comment



Pour s’enquérir de l’état d’avancement des réformes politiques et électorales en cours au Mali, le médiateur de la CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan et sa délégation ont rencontré, le mardi 21 février 2023 au sein du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, chef du département. La rencontre a importé la présence de certains membres du gouvernement dont Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Ibrahim Ikassa Maïga, celui de la Refondation de l’Etat… Occasion pour eux de rassurer la délégation via une présentation des activités menées dans le cadre des reformes en cours.

La visite a permis aux membres du gouvernement de s’exprimer, tour à tour, sur les avancées majeures enregistrées dans le cadre des réformes enclenchées par la transition. Ladite rencontre a été également mise à profit pour présenter le rapport de suivi de la mise en œuvre des activités du chronogramme des réformes politiques et électorales, à la date du 21 février 2023. Dans un exposé fait par le conseiller technique Coulibaly, il ressort que de nombreuses activités ont pu être menées dans le cadre des réformes politiques et électorales courant 2022 et 2023. Parmi lesquelles figurent, entre autres, l’adoption et la promulgation de la loi électorale, la création de la commission de suivi du chronogramme des réformes politiques et électorales ; les réunions entrant dans le cadre des concertations entre le département de l’Administration territoriale, les partis politiques et la société civile courant les mois de juin et juillet 2022. Sur les activités menées, dit-on, figurent la saisine des pouvoirs publics, celle des partis politiques et de la société civile pour la désignation des membres (15) du collège de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), la révision annuelle des listes électorales, la nomination, prestation et l’installation des membres du collège de l’AIGE pour le démarrage effectif des travaux. Au médiateur de la CEDEAO pour le Mali et à sa délégation, le conseiller spécial Coulibaly rappelait qu’il y a eu, dans le cadre des réformes politiques et électorales, l’examen et l’adoption du projet de loi référendaire par le conseil des Ministres, la transmission du projet de loi référendaire au conseil national de transition, la réunion Cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale, les partis politiques, la société civile, le comité de pilotage du référendum et des élections générales au siège de l’Autorité indépendante de gestion des élections, en janvier 2023 dernier.

Des activités à réaliser avant le 20 février 2023

Au cours de cette séance de travail présidée par le colonel Abdoulaye Maïga, non moins porte-parole du gouvernement, le présentateur du rapport des activités a fait part de la non-réalisation de certaines activités avant l’arrivée de la délégation. Lesquelles activités n’ont pas pu être matérialisées avant le 20 février dernier. Il s’agit de la problématique du fichier électoral. Sur ce point, le conseiller spécial rassurait qu’au terme de la révision annuelle des listes en cours, le fichier électoral sera actualisé. Aussi, indique-t-on à la délégation, les travaux relatifs à l’installation des coordinations de l’AIGE dans les régions, District, cercles, communes, Ambassades et Consulats n’ont pas pu être effectués avant le lundi 20 février dernier. Le Gouvernement n’a pas pu consulter, avant le 20 février dernier, la cour constitutionnelle au sujet de l’organisation des opérations référendaires. Des activités qui, poursuit le conseiller, n’ont malheureusement pas pu être présentement possibles. L’intervenant indique que des activités relatives à l’élaboration et à l’adoption de la nouvelle constitution n’ont pu avoir lieu avant le 20 février. S’y ajoutent la décision portant création des bureaux de vote par les Préfets, le Gouverneur du district de Bamako, les Ambassadeurs ou consuls ; la décision portant publication du dernier chiffre du recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) au 31 décembre 2022 ; la prise des arrêtés fixant le nombre de conseillers à élire par commune, cercle, région et district ; celle des décrets déterminant les modèles de déclaration de candidature pour les élections présidentielles, législatives et les élections des conseillers communaux passant par celles des conseillers des Collectivités territoriales. Et le présentateur de conclure en ces termes : « Sur 29 activités prévues, 17 ont été exécutées de juillet 2022 à février 2023, soit 58,62%. Les activités non exécutées concernent l’installation des coordinations de l’AIGE et l’adoption de la nouvelle constitution. Bien que ces activités puissent être considérées comme n’étant pas réalisées en apparence, des progrès importants ont été accomplis dans les processus qui sont en cours ».

L’Envoyé spécial de la CEDEAO apprécie les efforts du Gouvernement

D’entame de son propos, le ministre Abdoulaye Maïga a rappelé que « le gouvernement de la transition est déterminé à poursuivre et à accélérer la mise en œuvre des actions s’inscrivant dans le cadre des réformes politiques et électorales en cours ».Sous le leadership du colonel Assimi Goïta, président de la transition, le gouvernement a mené, a-t-il fait comprendre, des actions phares allant dans le sens de ces réformes. Puis d’attester que le médiateur a toujours accompagné le Mali pour la sortie de la crise. En sa qualité d’Envoyé spécial, l’ancien président du Nigéria a, dès sa prise de parole, voulu être précis : «Nous sommes ici (Mali) pour soutenir le Mali et le peuple. Nous ne sommes pas là pour donner un carton. Nous sommes ici pour contribuer à la stabilité du pays ». Goodluck annonce saluer les efforts du gouvernement. Le chef de la délégation évoquait, via cette rencontre, quelques entraves dans le processus des présentes réformes. Il trouve que l’une des préoccupations de la transition reste le référendum. Aussi, le médiateur met l’accent sur la paix et la réconciliation. Aux ministres présents, Goodluck précise d’ailleurs que l’Accord pour la paix et la réconciliation ne doit pas être débattu de façon isolée. Puis d’exprimer, à cette occasion, l’importance pour le Mali de tenir les élections conformément au délai imparti. Pour sa part, le ministre Abdoulaye Diop a donné des éclaircissements sur les efforts fournis par le gouvernement pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, notamment la réinsertion des milliers d’ex-combattants dans l’armée, la présence des représentants des groupes signataires de l’Accord dans presque toutes les institutions de la transition, l’injection par l’Etat des moyens colossaux pour les projets du nord et du centre… Notons que la délégation de la CEDEAO a également rencontré les partis politiques et la société civile.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
Commentaires