Après la victoire des FAMA, l’état est désormais bien établi à Kidal. La nomination du gouverneur en est une preuve éloquente. C’est une victoire de hauts sacrifices obtenue par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Mali. Qui a été saluée par tout monde, même par ceux qui émettaient des réserves sur la capacité de l’armée nationale du Mali à libérer toute seule, le nord, longtemps sous l’emprise des mouvements rebelles, des narcotrafiquants et mouvements terroristes de tout bord. Désormais une question taraude l’esprit du malien lambda : la région de façon La région va-t-elle cesser d’être un no man’s land ?
En effet, les autorités de Transition avaient vu juste, pour ce qui était de la question de libération des régions du nord, et notamment de Kidal. Une ville (ou région) qui était devenue le nid des rebelles, des narcotrafiquants et des autres groupes armés criminels. Doit-on aisément rappeler que la rébellion qui a surpris toute la nation malienne en 2012, avait nécessité de la part de l’ONU, l’envoi des casques bleus, dans l’hypothèse de la résolution rapide de la crise. Malheureusement, cette armée onusienne, sous le sigle de la MINUSMA, n’a pas pu apporter la moindre solution, malgré une durée de plus de dix ans.
Bien au contraire, le Mali a été mis devant un fait accompli. C’est-à-dire, l’occupation du nord par les mouvements rebelles et leurs terroristes et narcotrafiquants. Toute chose qui mettait tristement en mal, l’autorité de l’État dans la partie septentrionale du pays. Ce qui avait pour conséquences fâcheuses, l’absence de l’administration et de tous les autres services. En l’occurrence, les services sociaux de base : école et santé. Toute cette occupation a opéré dans la durée face au regard impuissant des forces onusiennes.
Incapacité ou complicité ?
Cette interrogation a longtemps animé les débats sur la raison de la présence de force onusienne au Mali. Entre temps, les terroristes et criminels de tout genre, ont envahi le pays, en y commettant des crimes et barbaries inqualifiables. Les autorités de Transition, d’ailleurs militaires, ont compris qu’il était temps de libérer l’entièreté du territoire national. Il convient ainsi de souligner à ce niveau que les pouvoirs civils (dits démocratiquement élus) ont lamentablement échoué sur la question de la libération du nord.
Les militaires au pouvoir se sont montrés des hommes très avertis des réalités du terrain et ils se sont avérés les personnes les mieux indiquées, pour apprécier la gravité de la situation sécuritaire du pays. Ils ont donc compris que leurs défis prioritaires, le point saillant est et demeure, la libération du territoire national, sans une quelconque négociation.
Désormais, cela est chose faite. Ils ont relevé le défi de la libération. Et le Mali revient de loin ! La libération de Kidal a lieu au prix d’une maudite guerre imposée. Cette victoire des FAMA est aussi, le symbolisme de la capacité de l’armée nationale à mettre fin à une rébellion. Qui n’avait que trop duré ! Du coup, toutes hypothèses spéculatives, ont donné raison aux autorités de Transition. Elles viennent de réussir là où, l’ONU et la France avec tout leur arsenal de guerre ont lamentablement échoué.
Kidal libérée et un nouveau gouverneur y est nommé. Il a même pris fonction. Désormais la Gendarmerie, la Protection Civile, la Garde Nationale et la Police Nationale, y sont déployées à l’instar du reste du pays. L’on peut maintenant admettre l’idée de la fin de la crise qui a duré plus de dix ans. Désormais, en toute confiance, les autres défis pourront bientôt être attaqués.
Le nouveau Gouverneur, un natif de la région et ancien rebelle, est désormais voué à la république du Mali, son unicité et son intégrité territoriale. Il s’est dit prêt à écouter toutes communautés de la région, afin de pouvoir relever tous les défis qui l’attendent : défi sécuritaire, défi du vivre ensemble des populations, défi du développement et de celui de la réconciliation etc. Bonne chance à lui. Mais dans tous les cas, c’est le lieu de féliciter vivement les FAMAS, pour leur sens très élevé, du DON DE SOI !
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique